L’Association pour une Jeunesse Africaine Progressiste, AJAP en sigle, en collaboration avec le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale et l’Ambassade de Belgique au Burundi, a organisé un atelier de deux jours depuis ce 09 décembre 2019 à Bujumbura sur le renforcement des capacités en matière de rédaction des rapports alternatifs aux organes des traités, le monitoring des droits de l’Homme dans le contexte des élections de 2020 et l’éducation à la citoyenneté. Plus d’une soixantaine de participants en provenance de toutes les provinces du pays étaient présents. Des discours ont été prononcés par le Président et Représentant Afrique de l’AJAP, Mr Eric NSENGIMANA, et le Délégué du Directeur du Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et Démocratie en Afrique Centrale, Mr Bamazi Kossi Tchaa. De divers exposés ont aussi agrémenté les activités de cette première journée de la formation.
Dans son discours, le Président et Représentant Afrique de l’AJAP a fait savoir que l’atelier a été organisé dans le cadre de la participation à la célébration du 71e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme pour valoriser ces dernières. Le thème était« le respect des droits de l’homme, une priorité en toute circonstance».
Eric NSENGIMANA, a exprimé ses sentiments de gratitude à l’endroit du Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale et de l’Ambassade de la Belgique au Burundi, de leur appui technique et financier afin que l’activité puisse se dérouler en route quiétude. Il salut grandement les efforts déployés par le Gouvernement du Burundi dans la promotion des droits de l’homme en mettant sur pied différentes commissions et politiques nationales pour cette fin. C’est donc pour la Société Civile non seulement veiller mais aussi contribuer pour leur mise en application. Sur ce, une grande nécessité de professionnalisme et de maitrise des techniques d’enquêtes, de monitoring des droits de l’homme serait de grande ampleur.
En tant qu’une Association dotée du Statut Spécial Consultatif auprès de l’ECOSOC, Eric NSENGIMANA trouve très pertinent de former les jeunes dans le cadre de la rédaction des rapports alternatifs aux organes des traités surtout lors des élections prochaines de 2020 au Burundi conformément au format des Nations Unies. Il encourage les experts des Nations Unies en Droits de l’Homme pour être avec les membres de l’AJAP et partager avec eux les thèmes importants en rapport avec la rédaction des rapports alternatifs aux organs des traités.Cela va contribuer à l’édification de la Société burundaise et du monde entier.
Qui plus est, il a indiqué que de telles activités sont organisées en vue de consolider la paix, promouvoir les droits humains, sensibiliser et informer les jeunes sur les instruments nationaux, régionaux et internationaux. Il est fier des résultats qui vont en sortir de l’atelier et demande les experts de revenir en 2020 pour évaluer son impact. Eric NSENGIMANA demande le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale de continuer à soutenir l’AJAP dans ces activités en vue de poursuivre son engagement de la consolidation de la paix et la promotion d’un Etat de droit.
Mr Bamazi Kossi Tchaa, qui avait représenté le Directeur du Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et de la Démocratie en Afrique Centrale dans son discours a vivement salué la volonté de l’AJAP pour avoir organisé l’activité noble et des relations nouées avec le Centre des Droits de l’Homme et Démocratie en Afrique Centrale. Pour lui, la Société Civile joue un grand rôle dans la sauvegarde des droits de l’Homme et dans l’évaluation des besoins et defis pertinents dans le domaine des droits de l’Homme et d’entreprendre des actions préventives ou correctives appropriées. Elle est également le porte flambeau de la démocratie et des droits fondamentaux. Et d’ajouter que la clé du succès du Système International des Droits de l’homme réside dans la participation de la Société civile à toutes les phases depuis l’élaboration des rapports jusqu’à la mise en œuvre des recommandations au niveau national.
« L’activité permettra à l’AJAP d’affirmer son apport à l’amélioration de la situation des droits de l’homme au Burundi », a-t-il ajouté. En concluant, il a également félicité l’AJAP pour avoir obtenu un Statut Spécial Consultatif au sein du Conseil Economique et Social de l’ONU, signe éloquent de la pertinence de son travail et de son engagement avec les mécanismes internationaux des droits de l’Homme. Il a promis son soutien indéfectible du Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale pour permettre à l’AJAP d’être beaucoup plus active avec les mécanismes onusiens.
Après les discours, est venu le moment des exposés par Mr Bamazi Kossi Tchaa, qui avait représenté le Directeur du Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et de la Démocratie en Afrique Centrale, et Mr Laurent Akobi, Officier des Droits de l’Homme au sein dudit Centre. Le premier a exposé sur l’aperçu du Système International des droits de l’Homme ainsi que sur l’Examen Périodique Universel et le rôle des Organisations de la Société Civile. Au cas contraire, Mr Akobi a présenté sur les Organes des Traités et le rôle des Organisations de la Société Civile ainsi que sur les rapports alternatifs des organisations de la Société Civile devant les organes de traités et l’Examen Périodique Universel, EPU. En général, ils ont appelé les participants à s’intéresser beaucoup à la lecture des instruments des droits de l’homme. Des questions ont été posées et des réponses satisfaisantes ont été données.
Les activités de la journée ont été clôturées dans un climat à bon enfant par la prise d’une photo de famille.
Ferdinand NDIHOKUBWAYO