BURUNDI꞉ ATELIER D’ECHANGE SUR « LE ROLE DE LA JEUNESSE AUPRES DU PARLEMENT DANS LA CONSOLIDATION DE LA PAIX ET DE LA DEMOCRATIE » A L’INTENTION DES JEUNES BURUNDAIS

En date du 29 Août 2019 dans les enceintes de City Hill Hôtel, Bujumbura, l’Association pour une Jeunesse Africaine Progressiste AJAP en sigle en partenariat avec l’International Republican Institute, IRI, a organisé un atelier d’échange sur le rôle de la jeunesse auprès du Parlement dans la consolidation de la paix et de la démocratie. Les activités se sont déroulées comme ça se fait  au Parlement. Etaient présents un Représentant des élus du peuple, les Représentants des Organisations de la Société Civile Burundaise, les Représentants des Confessions religieuses, les représentants des partis politiques agrées au Burundi ainsi que les médias.

Lors d’un exercice de simulation de la session plénière du parlement des jeunes du Burundi, un Président du Parlement des jeunes a été voté à 98% des participants. C’était Mme Clarisse NSABIMANA qui a été honorée pour jouer le rôle du président du parlement des jeunes afin de coordonner les activités de la journée. Les greffiers du parlement dont Mr Ferdinand NDIHOKUBWAYO et Mme Cynthia KAZE, mis en place aussi.

Avant de débuter cet exercice de simulation des jeunes parlementaires, des règles du déroulement de l’activité ont été énoncées. Présenté par Emmanuel Wabwire, Directeur Exécutif de Faraja Africa Foundation, membre du Parlement des jeunes Ougandais et EAC, il a parlé de l’importance de la mise en place d’un organe des jeunes parlementaires, une façon de renforcer davantage la collaboration avec les dirigeants. « Chez nous, cet organe existe déjà », a-t-il dit. Pour lui, le rapport de l’atelier sera transmis au parlement dans le cadre de permettre l’identification de  notre rôle et celui du parlement. Il a aussi partagé l’expérience de son pays où le Parlement des jeunes a été déjà mis en place. Il a ensuite proposé de travailler en termes de motions et non des questions sur base du thème/ motion central « le rôle de la jeunesse auprès du parlement burundais dans le processus de la consolidation de la paix et de la démocratie » comme ça se fait dans le Parlement pour enfin approuver ou rejeter ces motions. Il a saisi l’occasion pour faire savoir que le Parlement de l’EAC a organisé au mois de novembre prochain une réunion à l’intention des jeunes parlementaires de la région. Son souhait est que 10 jeunes parlementaires burundais participeraient dans ses assises qui sont de grande importance. Ces jeunes vont également rencontrer l’organe dirigeant de l’International Republican Institute.

Apres cette petite présentation des règles de procédure et bien sure avant de commencer cet exercice de simulation des jeunes parlementaires, des discours d’ouverture ont été prononcés. Il s’agit du discours du président et représentant légal  de l’AJAP Africaine qui se poursuivit par le discours d’un représentant des élus du peuple

Dans son discours, Mr. Eric NSENGIMANA, président et représentant Afrique de l’AJAP Africaine, a indiqué que l’objectif de cet atelier est d’échanger sur le rôle de a jeunesse dans la consolidation de la paix et la démocratie dans le cadre de permettre aux jeunes de devenir de vrais acteurs de changements (changement de mentalités pour un développement durable du pays) et de transformations sociales à travers leurs pairs. Pour lui, la consolidation de la paix et la démocratie est un processus, d’où les efforts de tout en chacun restent de grande ampleur. Qui dit démocratie dit le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple.

Il a saisi l’occasion pour lancer un appel à tous les jeunes à vivre en harmonie malgré leur diversité, éviter des chicaneries qui s’observent souvent pendant la période électorale. Toute appartenance politique, religieuse, de tribus ne devrait pas constituer une source de division mais plutôt une arme pour conjuguer les efforts pour un développement. Nous sommes conscients que le monde a besoin de nous. Il faut nous voir comme un atout, pas comme un problème. « Nous devons reconnaître que notre génération représente notre promesse, et non un danger. Nos divergences devraient constituer un atout et non une source de conflits. Nous devrions apprendre du passé pour mieux préparer notre avenir. Nous invitons les jeunes à faire toujours preuve de courage, de créativité et de résilience en travaillant en faveur de la paix et de la sécurité, ne pas prêter oreille aux semeurs de trouble ne voulant que les impliquer dans des actes de violence comme il s’est remarqué lors des élections de 2015 », a-t-il martelé.

Avant de terminer, il a fait savoir que les concepts de la paix et la démocratie vont de paires. Il est important de canaliser l’énergie des jeunes pour le développement du pays, et de forger les jeunes une culture démocratique basée sur la compétition sans violence et l’acceptation chez mutuelle dans leurs différences politiques, ethniques, claniques, régionales, religieuses et autres. Eric NSENGIMANA a encouragé le Gouvernement burundais des politiques déjà mis en place pour encourager les jeunes dans leur auto développement en guise d’exemple la Banque des Jeunes. Pour lui, c’est un signe éloquent que le Gouvernement se préoccupe des questions des jeunes et lui souhaite d’aller toujours de l’avant.  Il a réaffirmée les recommandations issues de l’atelier se serviront comme arme dans le renforcement des concepts de la paix et la démocratie pour les jeunes en particulier et la population en général.

Hon. NGENDABANKA Anglebert, l’un des élus du peuple présent dans l’atelier, a félicité l’AJAP pour ses actions et initiatives louables pour le développement du pays et toute l’Afrique. « Comme l’AJAP s’est donné vision de changement de mentalités, nous l’encourageons d’aller toujours de l’avant dans les préoccupations des jeunes. Demain, vous serez députés comme nous. Vous êtes appelés à préparer votre avenir radieux », a-t-il dit. L’objet de cet atelier est crucial. Il a saisi l’occasion pour lancer un appel aux jeunes de s’atteler aux travaux de développement. « Vous devez profiter de la Banque des jeunes mis en place par le Gouvernement du Burundi afin de combattre la pauvreté. Le Gouvernement vous sensibilise d’adhérer dans des coopératives pour profiter des fonds alloués au communes chaque année. Soyez le miroir des autres jeunes »,a-t-il martelé. L’élu du peuple a prodigué beaucoup de conseils à la jeunesse dans cette période pré-électorale et a invité la jeunesse à être des messagers de la paix et être tranquille en participant massivement à l’élection de ses dirigeants pour faire asseoir effectivement la démocratie.

Ensuite, l’exercice de similation de la session plénière du parlement des jeunes Burundais commença. Tous les participants se sont devenus des honorables et pour faciliter les échanges, quatre groupe ont été formés et chacun avait une motion à développer꞉

  1. Qu’est-ce que la jeunesse burundaise peut-elle demander auprès du parlement en vue d’exprimer ses préoccupations majeures en général ?
  2. Que dites-vous du cadre légal burundais en matière du rôle de la jeunesse pour contribuer efficacement au développement de la paix et de la démocratie au Burundi ?
  3. Que peut faire le parlement burundais en faveur de la jeunesse pour que celle-ci contribue efficacement au processus de la paix et de la démocratie ?
  4. Quel est le domaine clé à développer davantage par les parlementaires en faveur de l’épanouissement et du développement intégral de la jeunesse ?

Ces motions ont été restituées comme suit꞉

  1. La première motion a été présentée par Hon. Jolys Hakizimana, élu dans la circonscription de Gitega,

Les membres de la commission ont salué les efforts du Gouvernement dans plusieurs domaines. Ils ont ensuite demandé d’améliorer d’avantage le système éducatif pour être beaucoup de qualité (continuer à résoudre les problèmes au manque des infrastructures suffisants) ; ainsi que l’employabilité (les exigences des expériences dans les appels d’offres alors les stages de premier emploi sont aussi difficile à obtenir). De ces préoccupations, il ont demandé la révision des textes légaux et la considération de la résolution de UNSC 2250, être représentés suffisamment dans des organes de prise de décisions ainsi que l’organisation des rencontres de la commission parlementaire chargé des questions des jeunes et du représentant des jeunes dans différentes Institutions.

La commission a demandé que le Parlement puisse adopter une loi permettant les jeunes à participer dans des organes de prise de décisions et être mandataires. Même si les lacunes ne manquent pas (la tranche d’âge).  Sur cette motion, Hon. Joël NIBIGIRA  a ajouté qu’il faut réservés des facilités sur les Hommes d’affaires concernant les exonérations de leurs marchandises afin qu’ils puissent investir facilement au Burundi et pouvoir embaucher une catégorie des jeunes. Ça sera une sorte de réduire le chômage. Après analyse, la motion a été adoptée à 19 voix moyennant intégration de cette ajout tandis que 12 l’ont votée sans ajout et 1 abstention

  1. La deuxième motion a été présentée par Hon. Samuel NSABIMANA, Kayanza. Les lacunes suivantes ont été énumérées :
  • Cadre légal lacunaire en général : charte africaine de la jeunesse, la constitution, le code électorale, loi communal (faible participation dans le Conseil communal). Ils ont fait savoir que suite à ces lacunes, les jeunes se retrouvent victimes.
  • Pas de % approprié pour les jeunes dans les organes de prise de décisions. Les cooptations mêmes n’accordent pas place aux jeunes.
  • Le CNJB n’est pas régi d’une loi claire pour pouvoir représenter effectivement les jeunes
  • Exigence des expériences dans les appels d’offre et le favoritisme et népotisme dans l’octroi de l’emploi
  • Conditions d’âge : âge très avancé alors que « ukuri kutavuga uwukuze ahubwo kuvuga uwukuzi »

De tout ce qui précède, ils demandent  la reconnaissance des jeunes dans les textes légaux et la précision du pourcentage leur sont accordés.

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Hon. Aimable NTUNZUMWAMI, élu à Gitega a présenté des ajouts. Il a indiqué que la jeunesse occupe plus de 65% de la population mais qu’elle n’est pas représentée valablement.  Il demande le Président des jeunes parlementaires  que les recommandations issues de l’atelier soient soumises aux autorités compétentes

Après commentaires, cette motion a été adopté avec ajouts à 27  voix sur 2 l’adoptée sans ajout et 4 abstention.

  1. La troisième motion a été présentée par Hon. Joël NIBIGIRA, Mairie de Bujumbura. Les actions ci-après ont été proposées :
  • réorganisation des commissions en rapport avec les affaires de la jeunesse au sein du Parlement ;
  • Une mise en place constitutionnelle du Conseil National de la Jeunesse, un cadre légal ;
  • Introduction des quotas des jeunes dans les instances de prise de décision au sein du Parlement ;
  • Appropriation par le parlement et le Gouvernement de la résolution 2250 du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui précise bien le rôle de la jeunesse dans la gestion des affaires du pays ;
  • Appropriation par le gouvernement de la résolution 2250 de l’ONU : rôle de la jeunesse dans p et démocratie, leurs représentativités ;
  • Promouvoir des réunions d’échanges entre les parlementaires et les jeunes dans leur diversité sociopolitiques ;
  • Suivi rigoureux des ministères sectoriels en rapport avec la jeunesse ;
  • Restructuration et redynamisation des centres jeunes à travers le contrôle de l’action quotidien du gouvernement

Un des participants de la même commission a suggéré que la condition d’âge soit revue car elle limite les jeunes. Il a demandé également que le Parlement précise le nombre de fois que  les parlementaires doivent effectuer des descentes dans leurs provinces natales pour échanger avec le peuple sur des questions qui le hantent.

Après échanges d’idée sur cette motion, elle a été adoptée à 17 voix moyennant des ajouts sur 13 votées sans ajouts et 5 abstentions.

  1. La quatrième motion a été présentée par Hon. Olivier MAKAMBIRA. Leurs contributions
  • Elaboration des lois favorisant la représentativité des jeunes à 50%
  • Considération de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, résolution 2250 pour atteindre l’épanouissement des jeunes en matière de développement
  • Etablissement d’un guichet unique pour pouvoir payer les impôts facilement pour les businessmen
  • Favoriser le libre-échange : collaboration des jeunes avec les autres de l’EAC
  • Transparence sur le marché du travail

Dans le cadre de réduire le taux de chômage et remédier aux expériences souvent exigées lors des appels d’offre, ils demandent que le Ministère des Finances puisse compter sur les jeunes par la mise en place d’un budget destiné aux jeunes ; relance de l’économie du pays en privilégiant les innovations et policy-making ; favoriser la transparence dans toutes les activités ; faire de la lutte contre la pauvreté une culture des décideurs politiques. Après échange, cette motion a été adoptée avec des ajouts à 20 voix sur 12 votés sans ajouts et 6 abstentions.

Avant de clore les activités de la journée, Hon. Clarisse NSABIMANA, présidente du Parlement des jeunes, a remercié les participants chacun de sa contribution pendant l’atelier sur le rôle de la jeunesse auprès du parlement dans la consolidation de la paix et de la démocratie et  a indiqué que ce genre d’activités va continuer.

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