Dans le cadre de contribuer à la prévention des conflits électoraux afin de garantir l’assurance de la liberté, du renforcement de la cohabitation pacifique et de la démocratie à travers les élections libres transparentes et apaisées lors des élections de 2020 et de contribuer à la promotion de la bonne gouvernance, la culture de la paix et à la consolidation de la démocratie au Burundi, l’Association pour une Jeunesse Africaine Progressiste AJAP en sigle a organisé à GITEGA, depuis ce 15 au 17 avril 2020, un atelier de formation sur le thème central « LE COMPORTEMENT DES JEUNES AU REGARD DES DROITS DE L’HOMME AVANT, PENDANT ET APRES LES ELECTIONS DE 2020 AU BURUNDI » à l’endroit des jeunes affiliés aux partis politiques agréés au Burundi et de la société civile Burundaise. Différents modules comme Introduction aux droits de l’Homme ; droits et libertés dans le contexte électoral ; la tolérance politique ; la résolution pacifique des conflits ; la communication non violente ; le code électoral ; la bonne gouvernance, la démocratie et les élections ont été abordés tout au long de cette formation. Plus d’une soixantaine des jeunes affiliés aux partis politiques et à la société civile Burundaise étaient présent.
Dans son discours d’ouverture, Eric NSENGIMANA, Président et Représentant International de l’AJAP a indiqué que la jeunesse est la catégorie la plus active et la plus idéaliste de la société et qu’elle a tendance à croire spontanément à tout le possible. Tout acteur politique sérieux sait qu’il ne peut accéder au pouvoir sans l’appui de cette jeunesse. La jeunesse a de la force de construire une nation meilleure. Cependant, elle constitue également la catégorie facilement manipulable surtout quand on parle du sujet des élections. Sans trop parler l’histoire du Burundi pendant toutes les périodes électorales peut nous en dire beaucoup, sans faire épargner l’exemple récent de 2015. Sans son engagement, l’esclavage, le fascisme, le colonialisme, l’apartheid n’auraient pas été vaincus
Dans notre pays, les jeunes ont toujours été instrumentalisés, manipulés et ont commis des actes violents entraînant parfois des dégâts humains et matériels. Le constat c’est que ces violences commençaient toujours pendant la période préélectorale pour se prolonger jusqu’à la période post électorale. A-t-il souligné. l’AJAP s’est donc engagé à forger un environnement politique paisible, à inspirer les jeunes issus de tout le spectre sociopolitique à la prévention des conflits liés à la diversité d’opinion politique avant pendant et après la période électorale 2020. Ceci permettra de contribuer à l’assurance de la liberté, de l’apaisement et de la transparence des élections de 2020.
Qui plus est, Il sa saisi l’occasion pour lancer un appel aux jeunes affiliés aux différents partis politiques et aux sociétés civiles à reconnaître leurs droits et les limites pour les inspirer à adopter un comportement responsable pendant la période électorale et au-delà pour contribuer à la construction positive et démocratique du Burundi
Comme objectif , il a indiqué que cet atelier d’une durée de trois jours vise à sensibiliser, organiser et appuyer les jeunes leaders, de tous les horizons politiques pour qu’ils s’inscrivent inlassablement et sans compromission pour un climat sociopolitique apaisé, qui conforte la paix et la sécurité, consolide la démocratie et favorise dans la diversité, la stabilisation politique au Burundi avant, pendant et après la période électorale afin de garantir l’assurance de la liberté, de l’apaisement et de la transparence des élections de 2020.
Eric NSENGIMANA a aussi souligné que l’atelier vise également à soutenir les efforts du Gouvernement burundais dans son souci de briser ce cycle de violences et protéger la vie humaine, dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable dont le seizième est formulé ainsi « promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes aux fins du développement durable ».
Peu avant de terminer ses propos, le Président et représentant a remercié le Centre des Nations Unie pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale qui ne cesse d’accompagner les activités de l’AJAP en vue de la promotion des droits de l’homme et du renforcement de la démocratie et de la cohésion sociale. Il a remercié également les Ministères burundais en l’occurrence le Ministère de la jeunesse pour sa collaboration. Ses remerciements distingués sont aussi à adresser au Gouvernement du Burundi pour ses efforts inlassables pour le développement du pays dans tous les secteurs et en particulier l’appui aux efforts des jeunes et surtout qu’une Banque d’Investissement pour les Jeunes, BIJE basée dans la Capitale Politique vient d’être mise en place.
Après le discours du Président et Représentant International de l’AJAP, est venu le moment des exposés. 2 modules à savoir Introduction aux droits de l’Homme et Droits et libertés dans le contexte électoral, présentés par Maître CIZA Donatien, ont été abordés tout au long de cette première journée de l’atelier. La méthode interactive était privilégiée. Des questions ont été posées et des réponses satisfaisantes ont été données. Apres les exposés, les participants ont pris leurs temps pour échanger et débattre sur les deux thèmes ci haut présentés pour voir ensemble les dispositions à prendre pour non seulement la bonne tenue des élections de 2020 au Burundi mais aussi prévenir les conflits liés à la diversité d’opinion politique avant, pendant et après la période électorale 2020. Des interventions très enrichissantes ont été émises et des recommandations ont été formulées.
Avant que les activités de cette première journée ne soient bouclées par la prière et l’hymne de l’AJAP, la restitution de ce qui a été faite le long de la journée a eu lieu.
Jean Claude HABONIMANA